Lancée en septembre dernier au sein de l’entreprise DUQUEINE Atlantique à Malville (44), la construction de l’IMOCA « Les P’tits Doudous » se poursuit sans encombre. Le plan VPLP drapé en fibres de carbone déclassées et ré-employées dans le cadre d’une collaboration avec le Technocentre d’Airbus à Nantes, est à présent renforcé de la quasi-totalité de ses cloisons. Le pont, quant à lui, est à la moitié de sa gestation. Une progression régulière et rigoureuse qui permet à Armel Tripon d’annoncer que l’équipe est à « 60% d’avancement du projet ». De quoi garder sereinement en ligne de mire la fin du mois de septembre pour la mise à l’eau de ce voilier de course au large qui combinera performance et éco-responsabilité.
Il est des moments forts dans la vie d’un chantier de construction d’un bateau. Celui où le moule s’efface pour laisser apparaître la coque de carbone en est un premier qui concrétise la naissance de ce qui deviendra une bête de course. Puis vient le temps de la pose d’une première cloison, des autres ensuite et la matérialisation de ces renforts et compartiments qui donneront au voilier sa solidité et sa résistance aux éléments. Sous la houlette des équipes de DUQUEINE Atlantique, l’IMOCA Les P’tits Doudous en est à ce stade de son développement. De quoi donner de nombreux motifs de satisfaction à son skipper, Armel Tripon : « La dynamique est toujours la même chez DUQUEINE Atlantique. Ils gardent cette envie d’apprendre et de bien faire qui est si précieuse. Nous en sommes à 60% d’avancement du projet, 90% des cloisons sont posées et le pont est déjà construit pour moitié. Petit à petit, le bateau prend forme et nous allons débuter l’implantation des puits de foils la semaine prochaine. La « boîte » sera fermée fin juin. Nous restons sur l’objectif de terminer le bateau fin juillet chez DUQUEINE Atlantique, pour ensuite finaliser l’implantation de tous les systèmes embarqués à La Trinité-sur-Mer ».
« C’est une expérience inouïe de construire un bateau »
Heureux de voir se concrétiser son rêve d’un IMOCA plus vertueux d’un point de vue technologique, Armel Tripon est, pour quelques semaines encore, un marin à terre. S’il assume pleinement ce statut, le skipper des P’tits Doudous ne reste pas moins un spectateur plus qu’avisé à quelques jours de l’ouverture de la saison des courses océaniques et de The Transat CIC qui mettra les voiles ce dimanche au départ de Lorient, cap sur New-York : « Mon cerveau est entièrement focalisé sur le chantier, je n’ai pas passé beaucoup de temps en mer dernièrement. Mais je suis patient et je n’oublie surtout pas que c’est une expérience inouïe de construire un bateau. Je suis évidemment sur les routages à chaque course et la première transat de la saison va être passionnante. Ça va être très intéressant de voir les forces en présence, les comportements des bateaux… ».
Apprécier la chance d’être l’artisan de son avenir de marin et rester connecté à ce qu’il se passe sur son terrain de jeu de prédilection, Armel Tripon demeure fidèle à celui qu’il est !