L'impact

Un nouvel IMOCA dans une démarche d’économie circulaire

UN IMOCA EN CARBONE DéCLASSé

Apprendre à tirer le meilleur de ce que l'on a déjà !

Après son Vendée Globe 2020-2021, Armel aimerait construire un nouveau bateau, mais pas à n’importe quel prix, en termes d’impact environnemental. 

Il part alors à la recherche de matériaux plus vertueux, et se pose rapidement la question du réemploi. 
Au fil de ses rencontres, il est mis en relation avec le technocentre d’Airbus. Ce constructeur de l’aéronautique enfouit chaque année au moins 100 tonnes de carbone déclassé, non utilisable pour la fabrication d’avion.  

Le carbone déclassé est du carbone qui n’a pas encore servi, mais qui est arrivé à sa date de péremption. « Comme les yaourts ! » s’en amuse Armel. Cette date de péremption le rend inutilisable pour l’industrie aéronautique, mais celui-ci conserve néanmoins ses qualités mécaniques. Alors, pourquoi pas en faire un bateau ?  

C’est ainsi que 65% du carbone utilisé pour la coque et le pont est issu du réemploi. 

LA MUTUALISATION DES OUTILLAGES

Selon une étude réalisée par la Classe IMOCA sur les 12 bateaux construits entre 2021 et 2024, l’outillage (à savoir le moule de la coque et le moule du pont) représente 44% des émissions de CO2eq.

Nous avons donc réutilisé le moule de Mailiza III, ce qui a permis de réduire nettement l’impact environnemental de la construction.

Nous avons également poussé cette démarche de mutualisation sur d’autres aspects en rachetant à Malizia : des voiles (J0, J2, J3), le bulbe, différents outillages…

UNE GESTION APPROFONDIE DES DECHETS

Construire un IMOCA génère plus de 7 tonnes de déchets, sans même compter l’outillage. 

C’est pourquoi nous avons lancé dans une démarche approfondie de la gestion des déchets. Pendant toute la construction, 15 poubelles différentes sont mises en place pour trier de la manière la plus spécifique possible les déchets. 

Donner une seconde vie aux déchets !

Plusieurs filières de revalorisation innovantes ont été mises en place :

  • Les bâches utilisées pour la cuisson du carbone seront transformées en pièces automobiles non structurelles.

  • Les séparateurs en polyéthylène seront rebroyés pour produire du polyéthylène recyclé.

  • Les séparateurs en papier silicone seront déchiquetés pour être utilisés comme matériau isolant.

  • Les chutes de carbone cuites deviendront des bijoux uniques « Les P’tits Doudous », façonnés par un artisan.

Des pièces d'accastillage en titane recyclé

Une idée née d’un bon sens partagé !

Toujours en quête de matériaux plus vertueux, Armel a eu l’idée de s’appuyer sur les filières de recyclage développées par l’association Les P’tits Doudous, forte d’un réseau de collecte consolidé depuis plus de dix ans dans les blocs opératoires.

Cette démarche de recherche nous a permis de dresser deux constats :

  • Il n’existe pas encore de filière de recyclage du titane issu du secteur médical.
  • Les usineurs du secteur de la course au large n’utilisent pas de titane recyclé à ce jour.

 

C’est pourquoi nous travaillons activement à créer une nouvelle filière, reliant le monde médical à celui de la course au large : une boucle vertueuse, innovante et inédite au service d’un IMOCA plus responsable.

Recyclage du carbone : une première en France

L’IRT de Metz (Institut de Recherche Technologique) a récemment franchi une étape majeure : un premier lingot de carbone recyclé a été refondu, et une première pièce d’accastillage va bientôt être usinée.

Une fois ce test finalisé, l’équipe passera à la phase d’industrialisation du procédé. Une avancée majeure vers un chantier plus circulaire, au service d’une performance responsable.

Ce titane est sur-trié et nettoyé par l’entreprise Imet Alloys.

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